La sortie de l’opposition sur la réforme constitutionnelle devant aboutir à la suppression du poste de Premier ministre au Sénégal est un des sujets phares abordés par les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS). Le projet de loi constitutionnelle portant révision de la Constitution sera examiné en procédure d’urgence le samedi 4 mai par l’Assemblée nationale. Le conseil des ministres du mercredi 17 avril avait déjà, "au tire de l’examen des textes législatifs et règlementaires", délibéré et adopté un projet de loi portant révision de la constitution.
"La résolution prise par le chef de l’Etat de supprimer le poste de Premier ministre a fait sortir les 4 candidats malheureux à la présidentielle de leur mutisme. Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Madické Niang et issa Sall dénoncent la démarche", écrit Vox Populi. "L’opposition +déchire le projet de loi de Macky", titre Sud quotidien, ajoutant que Idrissa Seck, Issa Sall, Ousmane Sonko et Madické Niang "exigent des concertations et prônent la voie référendaire".
L’Observateur souligne de son côté que "les leaders de l’opposition [sont] en guerre contre le projet de révision constitutionnelle". "Pour eux, renseigne la publication, c’est une démarche cavalière. Un élan +antidémocratique+ inapproprié, entreprit de surcroît sans le consentement du peuple sénégalais." "L’opposition propose de consulter le peuple par voie référendaire sur la suppression du poste de Premier ministre envisagée par le président de la République.
Réunis hier, certains de ses leaders ont soutenu que la seule voie qui pourrait rendre cette suppression légale serait celle référendaire", ajoute Le Témoin quotidien. L’As écrit à sa une "L’opposition brise le silence", relevant que "réunis hier, Me Madické Niang, Idrissa Seck, et Ousmane Sonko dénoncent l’attitude du Président Macky Sall qui opère des modifications aussi substantielles de la Constitution sans concertations".
Pour eux, ajoute-t-il, "ces réformes n’auront de crédibilité qui si elles sont soumises au peuple par voie référendaire". Pour Walfquotidien "La pilule ne passe pas", soulignant que "les quatre candidats recalés proposent la voie référendaire". Le mouvement Y en a marre, Les Forces démocratiques du Sénégal (FDS) et le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine/France dégage (FRAPP), "appellent le peuple, les forces vives de la nation, les démocrates à se mobiliser et à faire barrage à ce projet de renforcement des pouvoirs d’un président de la République aux pouvoirs déjà +monarchiques+", ajoute le journal.
"Idy, Sonko, Madické et Issa Sall pas d’accord avec Macky Sall", affiche Vox Populi à sa une, soulignant qu’"ils réprouvent que des modifications aussi substantielles de la Constitution aient été initiées en l’absence de toute forme de concertation". "L’initiative de supprimer le poste de Premier ministre exige une nouvelle consultation du peuple", selon eux, écrit Vox Populi.
Pour sa part, le ministre-conseiller en communication du président de la République, El Hadji Hamidou Kassé souligne dans Vox Populi que "la sortie des quatre candidats malheureux à l’élection présidentielle est malheureuse. J’ose croire en toute sincérité que cette sortie des quatre peut s’assimiler à une autocritique suite à un radicalisme sans lendemain". Le quotidien Le Soleil pour sa part s’intéresse au procès portant sur le meurtre de deux "thiantacounes", disciples du dignitaire mouride Cheikh Béthio Thioune, à Médinatou Salam le 22 avril 2012 et titre "Le +Commando+ mis à nu à la barre".
"Au troisième jour du procès du double meurtre de Médinatoul Salam, la parole était aux témoins. Ils étaient 17, dont deux épouses de Cheikh Béthio Thioune, à se relayer à la barre pour donner leur version des événements qui ont coûté la vie à Bara Sow et Ababacar Diagne. De leurs témoignages, les membres du groupe dit+Commando+ ont joué une part active dans le double meurtre", rapporte le journal. ASB
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